Prolongation de la FM
Après le Conseil national, le Conseil des États a validé la prolongation du réseau FM, un instrument essentiel pour nos radios régionales et leurs auditeurs. Au nom de la commission compétente, j’ai rappelé que la désactivation de la FM par la SSR avait déjà entraîné des pertes d’audience massives. Contrairement à la SSR, qui dispose d’un financement principalement assuré par la redevance, les radios privées dépendent fortement de la publicité locale et régionale. Une diminution de leur audience risquerait d’entraîner des suppressions d’emplois, une réduction de l’offre journalistique régionale et, à terme, malheureusement, la disparition de certains acteurs essentiels à la diversité médiatique.
Personne ne remet en question le fait que la transition numérique doit avoir lieu. Néanmoins, je suis convaincue que la prolongation de la FM est une mesure de sauvegarde économique nécessaire, qui offrira aux radios privées le temps nécessaire pour adapter leur modèle d’affaires, préserver l’emploi et garantir une offre médiatique diversifiée, essentielle au tissu social et démocratique de la Suisse.
Un report supplémentaire des auditeurs vers les radios étrangères menacerait la diversité et la vitalité du paysage médiatique local, ainsi que la capacité des radios régionales à remplir leur mission de service public.
Ma prise de parole
Autres points forts de la session
En septembre dernier, le Conseil des États avait accepté d’augmenter de 160 millions le montant du crédit pour le financement du transport régional de voyageurs pour la période 2026–2028, afin de réduire la coupe prévue par le Conseil fédéral. Durant cette session, le Conseil national s’y est opposé. J’ai donc repris la parole pour rappeler que le transport régional de voyageurs constitue le cœur du système suisse de transport public. Il ne doit pas être trop affaibli, une baisse de ces moyens risquant de péjorer en particulier les régions périphériques et/ou les petites localités. Au final, le Parlement a suivi mon argumentation et définitivement acceptée cette rallonge de 160 millions.
Enfin, parmi les autres décisions de la session, le Parlement a rejeté l’initiative « Pas de Suisse à 10 millions! », il a décidé que les radios et TV locales toucheront une plus grande part de la redevance et il a élu Guy Parmelin à la présidence de la Confédération pour 2026.
Ma réaction à l'élection de Guy Parmelin
Interventions déposées
Outre la motion pour une loi-cadre pour la protection contre la violence domestique, j’ai déposé deux autres interventions durant cette session :
- Dans une motion (lire ici), je demande au Conseil fédéral de revoir les conditions de l’évaluation de l’aptitude au travail des chiens de protection des troupeaux en tenant compte des retours des cantons concernés. En effet, le test en question est très controversé et ne répond pas aux réalités du terrain. Les chiens sont ainsi testés dans un environnement qui leur est totalement étranger, sans présence humaine ni clôture de protection, ce qui va à l’encontre des bonnes pratiques en matière de garde de troupeaux.
- Dans une interpellation intitulée « Une raclette est une raclette ! » (lire ici), qui a fait le tour des médias de Suisse, je demande au Conseil fédéral s’il considère opportun que des fonds publics soutiennent la recherche de produits susceptibles de concurrencer directement les filières laitières suisses. Agroscope a en effet développé une alternative végétale à la raclette. Une démarche qui pose des questions légitimes en termes de priorité ainsi que sur le rôle que doit jouer la Confédération dans le financement de produits susceptibles d’entrer en concurrence directe avec des produits de l’agriculture suisse.