Session d’hiver 2022

La session d’hiver 2022, qui s’est tenue du 28 novembre au 16 décembre 2022, a été marquée par l’élection de deux nouveaux membres du Conseil fédéral et par la poursuite des débats sur la réforme de la LPP. De mon côté, je me réjouis d’avoir obtenu quelques succès au Conseil des États, sur des sujets qui me tiennent à cœur. Je profite du lancement de mon nouveau site internet pour vous partager une petite rétrospective non exhaustive de certains moments forts.

Les points forts de la session

Pour le Conseil des États, la session d’hiver a débuté par un débat important: celui sur la réforme de la LPP, le deuxième pilier de la prévoyance professionnelle. Aujourd’hui, les femmes perçoivent des rentes LPP en moyenne beaucoup plus basses que les hommes, pour autant qu’elles en touchent une! Je suis très satisfaite des décisions que le Conseil des États a prises durant la session: en abaissant le seuil d’entrée et en prévoyant une déduction de coordination proportionnelle au salaire, la situation s’améliorera grandement. Au-delà des aspects techniques, cela signifie concrètement que les personnes avec de bas revenus ou travaillant à temps partiel, en particulier les femmes, cotiseront davantage et se retrouveront ainsi mieux couvertes lors de leur départ à la retraite. Je continuerai à m’engager dans ce sens, pour une véritable amélioration de la situation des femmes et de justes compensations pour permettre une diminution nécessaire du taux de conversion.

Au delà de ce dossier mammouth, la session a bien sûr été marquée par l’élection des deux remplaçants des conseillers fédéraux Ueli Maurer et Simonetta Sommaruga. Une journée chargée en émotions, durant laquelle je me suis sentie très proches des valeurs de simplicité de notre pays. Je souhaite plein succès à Albert Rösti et Elisabeth Baume-Schneider dans leurs nouvelles fonctions, deux personnalités, de par leur parcours de vie, assurément bien sensibles aux réalité d’un canton comme celui du Valais. Enfin, l’Assemblée fédérale a élu Alain Berset à la présidence de la Confédération pour l’année prochaine et surtout la valaisanne Viola Amherd à la vice-présidence, avec un score canon qui récompense sont excellent travail!

Un moment émouvant pour la reconnaissance de la langue des signes

Autre moment fort de la session: celui du vote le 12 décembre sur une motion qui visait à reconnaître les trois langues des signes suisses dans une loi. Après le Conseil national, le Conseil des États a également accepté cette demande et une loi devra donc être établie. Il ne s’agit pas d’un simple vote symbolique, mais bel et bien d’une décision qui permettra d’améliorer la situation des personnes sourdes en Suisse et de garantir leur droit et l’égalité des chances dans toute une série de domaines. À l’issue du débat durant lequel j’ai défendu, en tant que rapporteure de commission, les arguments en faveur de la motion, j’ai eu le plaisir d’échanger avec des personnes atteintes de surdité qui avaient suivi les discussions à la tribune. Elles m’ont remercié en langue des signes: un moment très émouvant qui m’a conforté dans l’importance d’une meilleure reconnaissance de cette minorité linguistique et culturelle!

D’autres bonnes nouvelles

La session d’hiver a été marquée par d’autres bonnes nouvelles, à l’image de l’acceptation de la motion de ma collègue de parti Christine Bulliard-Marbach, demandant des statistiques sur le nombre d’enfants témoins de violence domestique, un sujet qui me tient à cœur. Seules des statistiques nationales permettront de mesurer la situation réelle et ainsi d’offrir la protection et l’aide nécessaire aux enfants.

D’un point de vue personnel, je me réjouis surtout que les trois interventions que j’ai déposées et qui étaient soumises au Conseil des États durant cette session aient toutes été acceptées. Il s’agissait des demandes suivantes:

• Une motion pour une meilleure coordination pour la promotion du transport des touristes avec la mise en place d’appels à projets innovants;
• Un postulat pour identifier les causes des retards pris par les projets de mobilité douce dans le cadre des programmes d’agglomération et proposer un plan de mesures pour y remédier;
• Une motion pour fixer des valeurs limites et des conditions pour mieux lutter contre la pollution liée aux PFAS.

Un sans faute qui semble confirmer cette analyse de Watson, publiée cette semaine, et qui indique que les revendications que je porte à Berne répondent à des véritables préoccupations, puisqu’elles font partie de celles qui sont le plus souvent adoptées. C’est pour de tels résultats que je suis toujours autant motivée à m’engager!

Enfin, parfaitement alignée avec le message du Centre Valais romand communiqué cette semaine, qui souhaite faire de la transition énergétique une priorité, j’avais interpellé le Conseil fédéral pour savoir comment il compte pallier les pénuries de main-d’œuvre pour assurer l’approvisionnement en électricité. Je proposais notamment d’envisager l’engagement de civilistes dans ce but. Dans sa réponse, le Conseil fédéral s’oppose à cette idée. J’en prends note, mais j’espère que d’autres pistes seront étudiées, car la transition énergétique ne nécessitera pas seulement des financements, mais également des personnes prêtes à contribuer à cette évolution importante.

Je vous remercie de votre soutien et profite de cette rétrospective de session pour vous souhaiter à toutes et à tous une fin d’année réconfortante, entourés de vos proches. Belles fêtes de fin d’année!